neoangelo7 a écrit:les "K" est en rapport avec la température de chauffe de l'ampoule
K, c'est pour Kelvin, degrés Kelvin, une unité de température.
On parle de température de couleur par analogie avec celle que prend un objet théorique parfait (appelé corps noir) quand on fait varier sa température.
La lumière du jour tourne autour de 5500°K par beau temps, ciel bleu à midi en été (éclairage directe du Soleil au travers de notre atmosphère au niveau de la mer). S'il y a des nuages, on monte en température (étonnant, n'est-ce pas ?) vers 6500°K voire un peu plus (sur la banquise, paraît-il). On se décale alors vers le bleu.
Quand le Soleil descend sur l'horizon, la température (de la lumière) baisse jusqu'à en gros 2000/3000°K. On se décale alors vers le rouge.
Si vous jouez avec Photoshop (ou un logiciel équivalent) ou avec votre reflex numérique, vous avez forcément rencontré ces histoires de température de couleur à un moment ou à un autre (en vidéo, on parle plus volontiers de balance des blancs pour le même phénomène. On rencontre aujourd'hui ce terme aussi en photo).
Ce qui est "marrant", c'est que quand la température de couleur est élevée, donc quand on va vers le bleu, on parle, en arts plastiques, de couleur froide et que quand la température de couleur baisse, donc quand on va vers le rouge, on parle, toujours en arts plastiques, de couleur chaude.
Ce qui conduit a des incompréhensions chez le novice quand on lui dit que la température de cette image (c'est à dire la température de couleur de la dominante de l'image) est élevée et qu'on va la réchauffer (l'image) en abaissant la température de couleur : «
réchauffe moi ça en baissant la température s'il te plaît »
Bon, le Soleil, à sa surface, fait dans les 6000°K. Donc les températures "lumière du jour" supérieures sont des excès de langage. Ils traduisent des décalages spectraux dus au filtrage et à la diffusion assurés par l'atmosphère et la couche nuageuse.
L'œil sait compenser ces décalages tant qu'ils ne sont pas trop extrêmes. Par contre, c'est toujours au prix d'une perte de perception. L'idéal serait d'utiliser un éclairage semblable à la lumière naturelle, soit entre 3000 et 8000°K. Idéal de l'idéal, utiliser un éclairage proche de la lumière de midi, soit entre 5000 et 6500°K. C'est ce qu'apporte en gros une lampe à décharge au xénon.
Hélas, la température équivalente de l'éclairage n'est pas sa seule caractéristique et il faudrait aussi s'attarder sur la répartition spectrale, c'est à dire l'ensemble des fréquences qui composent cet éclairage. Là encore, les éclairages au xénon miment assez bien la lumière naturelle avec quand même des raies très marquées dans l'ultraviolet (ce qui est très dangereux pour la rétine). Ces UV attaquent et font vieillir de nombreux plastiques. Il serait étonnant que la "vitre" du phare de notre machine soit étudiée pour y résister à haute dose. Il existe des lampes au xénon avec filtre UV. Elles ne présentent en principe pas cette teinte bleutée tellement à la mode.